Décompresser [Aly/Lunar] [<3 calins !!]

Alyra était appuyée contre le tronc d'un chêne où était enfoncée sa dague, Ithil. L'hybride regardait le ciel qui s'assombrissait à travers les branches dénudées. Elle n'avait pas répondu à la demande D'Erasiël à propos de vivre chez lui .... S'en sentait-elle prête ? "Surement pas !" s'exclamait une voix au fond d'elle .... Laisser tomber sa forge pour une amourette ? C'était hors de question ! Elle baissa la tête et soupira en se massant la nuque. Elle arracha Ihtil du tronc violemment de sa main gauche et l'enfonça avec rage dans le sol.

*T'es capable de rien, ma pauvre Aly ...*

Elle chercha de la main droite le pelage de Daw ... Mais le félin n'était pas là. Il était parti plusieurs heureus auparavant, las de votre sa maitresse dans cet état. Car effectivement, elle était assise contre ce tronc depuis près de douze heures. Elle n'avait rien mangé, rien bu et la fatigue commençait à creuser son visage.
"Et toi, au moins, tu as trouvé pour qui t'arrêter ! Tous les gens pour qui j'aurais pu faire un retour en arrière se sont enfuis. Alors fous moi la paix avec tes belles paroles ..."
Elle secoua la tête avec hargne. Erasiël ne faisait pas partie de ces gens pour qui elle changerait ... Elle poussa de nouveau un long soupir. Tout ça n'avait aucun sens ...
Et dans sa colère, elle avait fait fuir un invité fort sympathique, Lunar ...

- Et alors ?

Soupira-t-elle sèchement.

Lunar avançai au hasard dans la forêt, se baignant dans la lumière ocre du crépuscule filtrée par les arbres. De superbes reflets or et verts mêlées au senteurs d'arbre, de fleurs, d'animaux. Lüonwë aussi profitait du moment, il reniflait chaque branche la queue frétillante de plaisir et d'excitation, courait comme un fou autour de son maitre. Lunar dérivait dans ses pensées de même qu'il errait entre les pins, chênes et autre joyeusetés du même acabit. Il pensait à tout les évènements qui s'étaient produits récemment et cela lui arracha un sourire béat. Il entendit alors une voix étrangement familière. Il sortit sa gunblade, prêt à décapiter quiconque se mettrait en travers de sa route. Il se dirigea vers la source de la voix et aperçut Alyra la forgeronne adossée contre un chêne visiblement centenaire. Son sourire s'élargit un peu plus et il tira deux fois. Les oiseaux s'envolèrent, apeurés par ce tapage incongru et la dague de la demi-elfe s'arracha du sol pour retomber mollement sur les cuisses de sa propriétaire.

"Je ne savais pas que tu avait comme grande ambition de tuer la terre elle-même, si c'est vraiment le cas je te souhaite bon courage."

Il poussa un léger soupire et abaissa son arme.

"Sa fait un bout de temps Alyra Kayh."

Un sourire sarcastique naquit sur les lèvres sèches d'Alyra.

- Je ne suis pas mégalomane à ce point, rassure-toi.

Les yeux qu'elle leva vers lui brillaient tandis que la lame sur sa cuisse stincillait elle aussi d'une lumière blanchâtre ... Le regard de l'hybride était étonnemment sec par rapport à son sourire qui, après observation, ressemblait plus à un rictus forcé.

- Effectivement, ça faisait longtemps.

Elle baissa ses yeux et soupira pour la énième fois. Rien à faire ... Elle d'habitude assez enjouée, même si c'est avec une ironie incommensurable, n'arrivait même plus à esquisser un sourire. Ses lèvres était fossilisées dans une affreuse grimace indescriptible ...

- Comment vas-tu depuis ?

Se força-t-elle à dire en tentant de faire diversion ....

Il leva un sourcil, surpris par tant de contraste dans l'attitude d'Alyra, il avait le souvenir d'une femme déterminée. Il farfouilla dans ses poches et sortit des biscuits sec et les tendis à la forgeronne .

"A première vu mieux, beaucoup mieux que toi. Un problème et je suis là très chère Alyra, maitresse de la forge."

Il se pencha alors dans une révérence grotesque.

Elle lui lança un regard désabusé puis esquissa un sourire franc.

- Non merci pour les biscuits ...

Murmura-t-elle en les poussant doucement de la main.

- Je n'ai pas très faim.

Elle eut un petit sourire triste et l'invita à s'asseoir avant d'expliquer :

- Disons que j'ai eu un rendez-vous galant il n'y a pas longtemps. Seul problème : Je suis pire qu'un homme. La peur de m'engager, chez moi, c'est compulsif.

Elle éclata d'un rire à la fois ironique et désespéré qui résonna quelques longues secondes dans l'immesité de la Forêt dense.

- Je ne veux pas aller vivre chez lui ... Il me l'a demandé mais je ne veux pas. C'était notr epremier rendez-vous et manifestement, un monde nous sépare ... Raaah ...

Il se feignit de son éternel sourire moqueur et englouti un biscuit.

"Madame est amoureuse et à peur de sauter le pas ? Comme c'est mignon. Je suis sous le charme là."

Il s'assit et Lüonwë vint poser sa tête sur les genoux de son maitre. Il caressa machinalement la fourrure de son superbe loup.

"C'est la première fois que tu est confrontée à une tel demande ?"

Elle prit une mine sévère.

- Je ne suis pas amoureuse. Là est le problème ! Il est charmant et tout mais bon ... Avoir un faible et être amoureuse, ya un monde entre les deux ...

Elle repoussa la tête en arrière, contre le bois ...

- Ouais ... Une telle demande, ouais.

"Bon alors mettons de coté tes véritables sentiments, si sentiments il y a. C'est la 1ere fois, donc expérience nouvelle pour toi. Tu à peur tout simplement, et ce justement parce que c'est nouveau, tu ne sais pas ce qu'est la vie avec une autre personne, le partage de son quotidien. C'est pour sa que tu hésite et que tu te laisse déperire ici. Ceci dit, je trouve ta réaction un peu ... comment dire ? Exagérée."

Il s'allongea dans l'herbe. et observa le jeu de lumière entre la les feuilles du chêne et le soleil couchant, il poussa un grognement de plaisir.

"Il va y avoir une belle nuit se soir."

Elle poussa un autre soupir.

- Rassure-toi, il n'y a pas que ça qui m'énerve ! Moi-même, sans cette histoire, je m'énerve. parce que justement, mes réactions sont exagérées.

Elle laissa un instant de silence.

- Je n'ai pas peur. J'ai pas envie, c'est tout.

Reprit-elle froidement.

"Appelle sa comme tu l'entend : peur ou absence d'envie, je m'en fiche. La seul chose qui m'importe c'est que tu meurt à petit feu adossé à ton arbre. Je ne sais pas depuis combien de temps tu est là mais c'est déjà depuis trop longtemps."

Il se redressa et pris Alyra par les deux bras pour la forcer à se mettre debout.

"Reviens sur terre forgeronne de mon cœur." Lança t-il en riant.

Elle éclata de rire quand il lui fit sa petite plaisanterie.

- J'ai peut-être "peur" comme tu dis de m'engager mais néanmoins, je reste une croqueuse d'hommes.

Fit-elle remarquer avec un sourire pervers et provocateur ...

Elle lâcha ses mains, récupéra Ithil au sol, la rangea dans son fourreau ...

- A part, si évidemment, tu veux te faire croquer ...

Dit-elle avec plus ou moins d'humour ...

"Ow, alors comme sa je suis une de tes proies ? Moi ? Et je suppose que je devrais avoir peur ?"

Il frissonna.

"Brrr j'en tremble d'effroi. Mais, juste par curiosité, j'aimerais voir comment tu "croque" tes cibles."

Il lui fit un clin d'oeil.

Son regard se fit plus tendre et plongea littéralement dans celui de Lunar ...

- Tu es sûr ?

Elle s'approcha de lui avec sensualité ...

- Parce que je n'aime pas faire les choses à moitié, si tu vois ce que je veux dire ...

Sussurra-t-elle avec une voix suave ...

Il sentit son sang bouillir dans ses veines et son coeur fit des cabrioles de plus en plus complexes. Il déglutit avec peine.

"Je comprend pourquoi peu d'hommes peuvent te résister. Waow."

Elle approcha ses lèvres de celles de Lunar mais s'arrêta à quelques centimètres. La bouche légèrement entrouverte, les paupières presque closes, elle recueillait le souffle court de son "ami" qui était manifestement embrouillé.

- Et là, quel effet je te fais ? Peux-tu résister ?

Murmura-t-elle avec douceur ...

Elle rouvrit un peu les yeux pour observer le comportement de Lunar ....

"Eh bien, si je te dis que je suis sur le point de m'évanouir, je pense que sa peux assez bien décrire mon trouble. Alors résister, impossible."

Il approcha ses lèvres de l'oreille D'Alyra, son parfum lui emplie les narines, l'enivrant de senteurs diverses mais toujours avec cette pointe de sang.

"Et puis comment ne pas succomber à ton charme ?"

Il baissa un peu sa tête et embrassa le cou de la jeune femme. Le contact avec la peau chaude et sucrée de la forgeronne lui fit l'effet d'une décharge électrique.

Sentir les baisers de Lunar sur son cou provoqua en elle une sensation assez étonnante ... Un mélange de plaisir, de saveur du succès, de désir d'aller plus loin ... Mais ce qui l'inquièta le plus, même si ce ne fut qu'un instant, c'est qu'elle n'éprouva aucune honte à trahir Erasiël ...

- Non, c'est moi qui mène la danse ...

Elle le plaqua violemment à l'arbre et lui vola un baiser. Il était langoureux, chaud, tendre et à la fois violent ... D'une main, Alyra caressait la nuque de Lunar ... De l'autre, elle sortait Ithil ... Elle se tracha le bout du pouce adroitement et fit une trace de sang sur la joue de Lunar ...

Trop court. Le baisé fut trop court pour Lunar. Langoureux, passionné même, assurément violent mais toujours trop court. Il était engourdi de plaisir, la main d'Alyra sur sa nuque. Il passa le doigt sur la trace sanglante de sa joue, dubitatif et surpris, contemplant le liquide vermeil.

"C'est toi qui mène la danse ? Une valse macabre je suppose ? Alors dansons."

Il posa son pouce sur la dague d'Alyra et, d'une légère pression, se fit une petite entaille. Il passa ensuite son doigt sur la joue de la jeune femme et lui traça une marque similaire à la sienne.

"Dansons ..."

Il se pencha en avant et saisi les lèvres de la jeune femme au passage. Un baisé moins fougueux, plus sensuelle, plus délicat. Nouvelle décharge d'adrénaline.

C'est à l'instant même avant le baiser, la seconde précédant le contact de leurs lèvres, qu'Alyra se sentit totalement enivrée. Son coeur battait plus vite qu'à l'accoutumée et son souffle se faisait plus rapide, plus court. Le baiser intensifia son sentiment ... Sa douceur et sa sensualité donnait une impression d'alégresse à l'hybride. Quand elle mit à fin à celui-ci après une longue minute de caresses entre leur langue, elle attrapa le pouce de Lunar et se mit à le sucer délicatement, récupérant le sang qui coulait de la petite plaie. Les yeux clos, elle sentait le liquide chaud sur sa langue ... Puis elle parcourut les lèvres de son amant avec son pouce entaillé, laissant une fine trace de sang sur son passage ...

*Woaw*

C'est la seul pensée clair que Lunar réussi à formuler dans son esprit embrumé. Il n'y avait plus de place pour rien d'autre qu'eux, il n'y avait que l'instant présent, le feu dans les veines, le contact avec les lèvres de l'autre. Lunar ne pensait plus, il ressentait, pleinement et avec délectation. Il lécha le sang sur ses lèvres, écarta la main d'Alyra et embrassa de nouveau la jeune femme.

Ce dernier baiser fit tombé tous les doutes et hésitations d'Alyra. Elle profita langoureusement de l'échange tendre pour y mettre fin quelques minutes plus tard ... En détachant le "lien", elle mordit délicatement la lèvre inférieure de Lunar. Elle baissa la tête et plongea dans le cou de son amant pour y déposer milles baisers, le mordre quelques fois ou même le caresser de sa langue. Elle fit tomber le manteau noir en fixant les yeux de Lunar. Leurs couleurs différentes la captivèrent terriblement et ses grands yeux émeraude nageaient dedans littéralement ... Quand le tissu noir toucha le sol, Alyra se sépara de sa veste en cuir et commença à ouvrir les deux premiers boutons de sa chemise tout en continuant de regarder Lunar droit dans les yeux ...

- Je suis à toi ...

Ces mots sortirent de sa bouche, à peine entrouverte, et s'étaient glissés entre deux souffles courts.

- ... pour cette nuit ...

On voyait le début de ses seins bien ronds et on s'apercevait que sa peau était devenue granuleuse, à la fois par l'air frais du crépuscule, à la fois par l'excitation. Une cicatrice se dessinait, commençant sur le haut de son sein droit et parant vers le ventre, au milieu de tissus fin de la chemise d'Alyra.

Tout s'embrouilla dans une sorte de rêve superbe. La chaleur des corps, la fraicheur de la nuit naissante. Le peu d'inhibition que conservait Lunar se brisa comme du cristal. Il fit courir ses doigts sur la poitrine d'Alyra en suivant les courbes dessiné par les écailles. Il noya ses yeux dans les lacs insondables d'émeraude que constituaient les iris de la jeune femme.

"Vraiment ? Pour cette nuit ?"Parvint -il enfin à articuler dans un souffle."La lune est pleine ce soir, la nuit promet d'être longue."

Il ôta du peu de vêtements qu'il restait sur Alyra l'embrassa encore, plus longtemps, plus doucement, imprimant dans sa chaire les courbure de son corps, la saveur de sa peau, son odeur. Il s'enfonça plus profondément encore dans le plaisir, toujours plus profondément.

Quand Alyra sentit sa peau dénudée, elle laissa échapper un soupir satisfait mais désireux ... Sentir les doigts de Lunar parcourit son corps faisait naître en elle une envie de chair puissante (xDDDD). Elle profitait de chaque baiser, comme si c'était le dernier. Chaque fois que sa langue frôlait celle de Lunar, une nouvelle décharge emplissait son esprit, à présent totalement détaché de son corps. Entre deux baisers, elle débarassait son amant de ses vêtements. peu de temps après, les deux corps nus étaient enlacés et Alyra embrassait chaque parcelle de peau de son compagnon ...

[Censure :p laissez libre cours à votre imagination, et puis avec tout les pédophiles qui trainent >_>]

La lumière. Elle perça les paupières closes de Lunar qui revint lentement à la vie. Il ouvrit les yeux et cligna des paupières, agressé par tant de luminosité, c'était le matin. Il ne se leva pas cependant. La tête d'une jeune femme était délicatement posée sur son torse et la jeune femme à qui appartenait cette tête semblait bercé par le rythme sourd du cœur de Lunar.

*Tout est trop court. Tout a une fin. C'est triste ? Non, je sais pas comment c'est. J'ai juste envie de revivre cette nuit encore et encore. Juste une envie.*

Alyra passa sa main sur le torse de Lunar avant d'ouvrir les yeux. Elle s'était réveillée quelques heures auparavant, avait longtemps hésité pour décider si elle restait ou pas et avait opté pour continuer à se blottir contre son amant.
Elle déposa un baiser sur la joue de Lunar et se redressa, offrant à celui-ci la vision d'une jeune femme, seins nus, cheveux gris argenté quelque peu en bataille, et des traces de sang sur le visage. Une longue cicatrice courait sur son torse nu, jouxtée d'écailles vertes ...

- Bien dormi, bel homme ?

Sourit-elle avec malice ...