Lybria's World
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Que ce passerait-il si deux monde antagonistes devaient se partager le même lieux et la même époque ?C'est le cas de la République d'Oren et du Royaume d'Innadril. La Guerre gronde ! Choisissez votre camp dans cet univers où la guerre y est permanente !
 
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 Sur une note de Violoncelle...

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4 participants
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Kersten Lauden
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Kersten Lauden


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Date d'inscription : 17/06/2007

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MessageSujet: Sur une note de Violoncelle...   Sur une note de Violoncelle... Icon_minitimeSam 15 Déc - 16:02

Ceci est une nouvelle que j'ai écris pour le concour de nouvelle de Palissy (mon lycée adoré^^). Cela se nomme donc :

Sur une note de violoncelle...


À celui qui trouvera ces écris : Tout ce qui est relaté dans ces pages est vrai, seul quelque détail n’ont pu être écrit tout simplement car je n’en voyais pas l’utilité. Ceci est mon histoire, et je ne souhaite à personne d’en vivre une semblable.

Donc, si l’on devait résumer cette histoire en un mot, je dirais :
Violoncelle.
Pourquoi donc me diriez-vous ? Tout simplement parce que les sons qui peuvent sortir de ces cordes frottées y correspondent parfaitement : Jouée par des mains expertes, le violoncelle peut faire des sons rugueux et durs comme le commencement de mon histoire. Il peut aussi reproduire les plaintes de la voix humaine quasiment à la perfection, pour enfin terminer sur une belle note… Ou bien sur le vide qui pèse en ce moment sur mon cœur.

Je la vis pour la première fois en classe… Du moins, je la regardai pour la première fois. Depuis le début de l’année, elle s’était fait discrète : Peu de retard, une participation en cours ni trop régulière, ni non-plus trop irrégulière, pas plus d’absence qu’un autre élève… En bref, une mademoiselle Tout-le-Monde ! Sauf ce jour là…
Ce jour là il pleuvait. Ce jour là était un lundi. Ce jour là, elle était en retard, et ce jour là, je la regardai réellement pour la première fois…
Savez-vous quel effet ça fait un coup de foudre ? Un vrai coup de foudre ? Je ne pourrais le décrire dans ces lignes, mais ce fut ce qui se provoqua sur moi au moment de l’apparition de cet ange à l’odeur de pêche et aux cheveux mouillés.
Dès lors je ne pus plus la regarder droit dans les yeux, ni même lui parler. S’il arrivait par malheur ou bonheur, tout dépend du point de vue où l’on se place, que je m’assis à côté d’elle lors du repas, je ne pouvais que vider le pichet et ne rien toucher à mon assiette. Quant à parler, n’imaginons même pas ! Aucun son ne pouvait plus sortir de mes cordes vocales… C’est sans doute pour cela que j’ai tenté le violoncelle à cette époque : Reproduire le son de la voix humaine était mon seul moyen de parler à sa proximité.
J’appris bien après qu’elle en faisait aussi depuis dix ans, mais ceci est une autre histoire… Très liée à celle que je vous compte en réalité, car c’est grâce à cela que nous avions pu commencer à communiquer. Je me souviendrai toujours de ses premiers mots pour moi, après le lycée :
- T’as un bon niveau quand même !
Je sursautai, je ne l’avais ni vu ni entendu arriver. Je me retournai donc, près à affronter son sourire. Le rouge ne me monta peut-être par à la figure, mais je ne réussis qu’à articuler :
- Ah bon ?
- Je t’entends dans la salle de musique, j’ai même du mal à croire que tu es débutant !
Je compris qu’elle était en train de me complimenter… Mais je n’arrivai pas à répondre. La suite de ce faux dialogue, je ne m’en souviens plus. Ce que je sais, c’est qu’elle m’a quitté avec un grand sourire… L’espoir était donc permis !
Du moins c’est ce que je croyais. J’ai bien précisé que cette histoire commençait avec le son rugueux d’un violoncelle bien utilisé…
Donc, on se voyait de plus en plus, parlant surtout de musique. Je faisais aussi des progrès flagrants qu’en deux ans, y délaissant presque mes études et ma santé physique et mentale, j’atteignis la moitié de son niveau. Elle n’en fut pas offusquée le moins du monde, au contraire, elle savait qu’elle n’y était pas pour rien : La majorité de mes progrès étaient dus à sa présence, elle pensait donc être un bon professeur… Si seulement elle avait su la vérité à ce moment là, alors peut-être que…
Je m’égare, j’en suis désolé. Reprenons le cours de l’histoire.

Après cette première discussion, je me mis sérieusement au violoncelle : J’utilisai tout l’argent économisé de mes anniversaires pour me payer les meilleurs cours possibles, travaillant chez moi jusqu’à tard dans la nuit, me réveillant tôt le matin. De cette manière, je pensais avoir un sujet de conversation possible avec elle (inutile de vous préciser de qui je parle) mais en même temps, mes parents m’appelaient « le cadavre » car mon teint devenait de plus en plus blafard (inutile aussi de préciser que je ne me suis jamais entendu avec mes parents).
En fait, en plus de sujet de conversation, c’était des conseils que je gagnais : Je passais donc mes mercredis et mes week-ends chez elle, sans que cela ne la gêne. Il semblait qu’elle m’aimait bien, et cela me ravissait !
Mais un samedi, elle refusa catégoriquement que je vienne. Pourquoi ? Elle ne m’en a rien dit. En temps normal, je ne me serais pas posé de question : Elle ne veut pas que je vienne, alors je ne viendrai pas. Le problème est que cela faisait trois samedis de suite que je ne pouvais passer avec ma bien-aimée, et ce qui me fit tiquer était son humeur, massacrante, qu’elle avait le dimanche. Je lui demandai donc pourquoi.
- Cela ne te regarde pas, répondit-elle froidement.
Je ne répondis rien, ne trouvant rien à répondre, passant encore une fois mon samedi seul.

Cela dura encore trois autres semaines et un dimanche, je finis par lui redemander.
- Mais qu’est-ce que cela peut te faire que je ne sois pas là samedi ? Tu as bien une vie non ???
Je faillis lui rétorquer que c’était elle ma vie, mais je me contentai d’un :
- Peut-être, mais ça m’énerve de te voir de plus en plus pâle chaque week-end !
- Et alors ? Je me soucie peut-être de ta pâleur à toi ? Mêle-toi de tes affaires !!!
Le ton continua de monter, et je partis en claquant la porte.
On ne se parla pas de toute la semaine, j’en fus encore plus pâle que d’habitude.
Je décidai alors de la suivre. Comme j’ignorais où elle allait et quand elle y allait, je restai posté devant sa maison
J’eus des sueurs froides : Si jamais je me faisais remarquer, je sentais que s’en était fini de notre amitié… Je manquai de me faire remarquer trois fois : La première, un camion passant devant moi me donna un laps de temps suffisant pour me cacher. La seconde, je pus profiter d’une ruelle et m’y précipiter. La troisième, je fis mine de marcher vers le chemin opposé. Elle n’eut pas l’air de me reconnaître car elle ne m’interpella pas. Puis, je la perdis de vue : Elle était entrée dans un hangar désaffecté. Ce fut la que je commençai à paniquer.
Je continuai de la suivre, ouvrant tout doucement la porte pour éviter de faire du bruit, marchant sur la pointe des pieds pour ne pas que mes pas résonnent et me cachai rapidement : J’entendais des voix.
Peu à peu, je vis des silhouettes, et quand j’étais sûr de pouvoir bien voir sans être vu, je tendais l’oreille : Je compris que les trois personnes présente, en plus de la créature qui hante mes rêves, étaient justement là pour s’amuser, car au moment où le plus grand d’entre eux s’écria « Allez petite, tu connais le rituel ! » avec une voix grinçante, elle se déshabilla… Et le spectacle que je vis me terrorisa : Elle se fit violer avec une telle violence et telle une bestialité que je ne peux vous le décrire en ces lignes.
Je ne peux décrire les actes, mais je peux au moins décrire approximativement les émotions ressenties : Premièrement de la peur, la peur de me faire prendre sans doute. Ensuite une émotion forte indescriptible… Qui n’était rien comparée à la haine qui s’en est suivie. Une haine féroce s’était emparée de mon cœur, contaminant mon sang qui, lorsqu’il passait par les capillaires sanguins, transmettait cette haine dans chaque parcelle de mes muscles… Jusqu’au moment où celui qui a parlé au début annonça de sa voix grinçante :
- Finit de jouer, ton père nous a assez fais attendre. Il faut qu’il comprenne que quand on a des dettes, on ne nous envois pas un jouet pour faire passer le temps !
Et sur ses mots, il prit un sabre qu’il y avait par terre, et ordonna que l’on jette la victime au sol, la nuque tendue.

Mon sang ne fit qu’un tour, et au moment ou la lame s’abattit sur la nuque offerte, je vis sur son visage qu’elle m’avait vu…
…Car elle souriait.

La tête roula, et sans que je ne puisse me contrôler, je m’élançais vers elle, la pris dans mes bras et partis avant que l’on ne puisse voir mon visage.
Je ne sais pendant combien de temps je courrais, mais lorsque j’arrivai au jardin public de la ville, il neigeait déjà depuis longtemps. De la neige en avril, ce n’est pas courant, me dis-je sur le moment. Puis, je me mis à rire. Un rire dément : La fille de ma vie était morte, et tout ce que je trouvais à en dire était une constatation météorologique.
Peu à peu, mes rires se transformèrent en pleurs, et mes pleurs en hurlement de loup. Je tombai à genoux, dans la neige qui eut le temps de tout recouvrir une épaisse nappe d’un blanc nacré, et j’admirai une dernière fois le visage de feu mon amour. Ce visage figé dans un sourire éternel… Je lui fermai les yeux, et embrassa ses lèvres maintenant devenues froides.

Le soir, je ramenai la tête à ses parents sans rien dire, le regard contenant autant de vie que celui de la défunte.

Les mois qui suivirent, je passai de psychologue à psychiatre, d’avocat à juge, et de pleins de personnes dont le nom ou la profession m’échappa tant je n’en avais rien à faire. Qu’une chose n’avait d’importance pour moi, c’était le violoncelle. J’en jouais, j’en jouais, j’en jouais jusqu’en tomber de fatigue. Mais arriva le jour où je fis une fausse note. Pour un débutant, il n’y a rien de plus naturel qu’une fausse note. Mais quand cette note reproduit exactement le même timbre de voix que l’assassin de l’être aimé, toute la colère, la haine et autres sentiments néfastes vous reviennent en pleine figure, et vous n’avez plus qu’une idée en tête : La vengeance.
Je ne savais plus faire d’autre note que celle là. J’ai même cassé mon archet à force de jouer la même note.
Mais comment retrouver un homme dont on ne connaît rien ? Et là une évidence me frappa : Il devait faire partie de la pègre, être un tueur à gage… J’avais trouvé ma solution.
A dix-huit ans, je me cherchai un travail à mi-temps, et je me mis à faire de l’escrime. Après cinq ans d’effort acharnés, je commis mon premier meurtre : Un crime parfait, fait quasiment au hasard. C’était un ministre du gouvernement actuel qui avait oublié ses gardes du corps. C’est ainsi que j’ai pu me faire remarquer par une des rares organisations criminelles du pays. Je fus donc payé pour tuer un maximum de gens. Je gardai quand même mon objectif : Retrouver et assassiner la fille que j’aimais.
Vous remarquerez que je n’ai mis aucun nom depuis le début de cet écrit. La première raison est que je ne me souviens pas du nom de cette fille par qui tout commença. La seconde est une habitude professionnelle, car je devins un des criminels les plus redoutés du pays.
Toujours le même mode opératoire : Je tranchais la tête des victimes de contrat et je l’amenais avec moi, sans laisser ni emprunte, ni aucune trace quelconque. Je pensais qu’ainsi, le tueur que je recherchai tant viendrait de lui-même vers moi, intrigué par ce nouveau utilisant la même signature que lui.
Mais il ne venait pas, et ma haine pour lui ne fit que grandir chaque jour.

Aujourd’hui encore, j’attends le moment où je pourrai lui enfoncer lentement le fil de mon sabre dans sa gorge, lui susurrant à l’oreille toute la colère que j’ai pour lui. Qu’il ressente par l’excitation des nerfs tout ce que j’ai ressenti ces dernières années. Le tuer, tout simplement…

Koroshiya interrompit son écriture : Il avait entendu du bruit derrière la porte de son appartement.
Lentement, il s’empara de son sabre, le dégaina et s’approcha de la porte qu’il ouvrit à la volée et se jeta sur la personne qu’il y avait derrière, la plaquant contre le mur, la le fil de la lame juste devant la gorge.
- Vous savez très bien que vous ne deviez pas venir directement ici, dit-il d’une voix blanche.
- Je ne viens pas pour affaire, je viens pour causer.
Et là, Koroshiya reconnu la voix. Cette voix qu’il avait entendue avant qu’il ne perde sa raison de vivre. Cette voix qu’il avait réussie à reproduire sur les cordes frottées de son violoncelle… Cette voix qui n’avait de cesse que de résonner dans sa tête depuis des années maintenant.
- De quoi veux-tu parler ? demanda-t-il en abaissant son arme.
- De ta signature.
- Entre donc.
Ils entrèrent, s’asseyant tous deux sur le sofa. Après l’avoir dévisagé, l’homme demanda à Koroshiya :
- On s’est pas déjà vu ?
Un sabre se planta entre son cœur et son poumon.
- Combien de fille as-tu violé avant elle ?
Le poing de Koroshiya partit et cassa le nez de sa victime.
- Combien de vie as-tu ainsi détruite avant les notre ?
Sa main libre étrangla le cou non protégé.
- Combien ? COMBIEN ?
Il se leva, prit son sabre et trancha net la tête de l’homme qui comprit juste à ce moment là à qui il avait affaire…Mais maintenant il était trop tard : Sa tête rebondit trois fois avant de rouler jusqu’à la porte d’entrée.
Ce fut là que Koroshiya prit l’arme à feu qu’il avait dans le tiroir de sa table de chevet, alla dans la salle de bain, visa sa tempe en disant :
- Koroshiya signifie tueur professionnel… C’est sur cette note que je termine ma vie…
Il tira.
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Garett The Shadow Sun
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MessageSujet: Re: Sur une note de Violoncelle...   Sur une note de Violoncelle... Icon_minitimeVen 21 Déc - 0:25

J'ai le même genre de discours apocalyptiques sur la vie humaine^^
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Louka Melwìn
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MessageSujet: Re: Sur une note de Violoncelle...   Sur une note de Violoncelle... Icon_minitimeVen 21 Déc - 1:01

En tout cas, moi je te dis Chapeau, j'adore ta nouvelle. Même si c'est assez triste.
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Laurëlin Helyanwë
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MessageSujet: Re: Sur une note de Violoncelle...   Sur une note de Violoncelle... Icon_minitimeMar 25 Déc - 13:34

Pierre y'a pas à dire, chui fière de toi ^^ tu m'avais racontée le début et bien c'est encore mieu que ce que je pensais. J'aime beaucoup ton début, cette manière d'entrée de jeux qui est original et sort du banal (concept normal de l'original Very Happy ) .

J'aime beaucoup la vision de pensée, vu que je pense un peu pareil... (voyez pourquoi on s'adore Garett, Kersten et moi xD) donc vilàààà analyse powaaa terminée ^^
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MessageSujet: Re: Sur une note de Violoncelle...   Sur une note de Violoncelle... Icon_minitime

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