Lybria's World
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Que ce passerait-il si deux monde antagonistes devaient se partager le même lieux et la même époque ?C'est le cas de la République d'Oren et du Royaume d'Innadril. La Guerre gronde ! Choisissez votre camp dans cet univers où la guerre y est permanente !
 
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 J'savais pas trop où refourguer ça =x

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Veraxar
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MessageSujet: J'savais pas trop où refourguer ça =x   J'savais pas trop où refourguer ça =x Icon_minitimeJeu 22 Nov - 22:21

Alors vala, j'vous post les BG de mes deux autres persos avec qui je rp :O

Le premier => Aviroth, l'éternelle bleusaille de l'armée du Roi, dévellopé depuis presque 1 an et demi mintnant o_o

http://www.slayersonline.net/communaute/profil.php?id=264551

Et Flidzz Sarzerticilssabertoriléordabelus, le magicien Shamaah ( genre de chats bipèdes intelligents ) irracible et antipathique <3 crée cet été :

http://www.slayersonline.net/communaute/profil.php?id=389824

Je posterai sans doute quelque uns des récits que j'ai écrit, quand j'aurai pas la flemme de les chercher :')
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Veraxar
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MessageSujet: Re: J'savais pas trop où refourguer ça =x   J'savais pas trop où refourguer ça =x Icon_minitimeSam 15 Déc - 17:14

J'ai remis le grapin sur ça :
C'une série de texte que j'avais écrit cet été. J'la poste ici puisque j'l'avais écrite toujours pour le même jeu rp en ligne que précédement. Je préciserai que ça n'est pas moi qui ai inventé la trame de fond ( les personnages, la révolte menée par Pignoval, les différentes batailles et leur dénounement etc... ) puisqu'il s'agit d'un "évènement historique" dont les tenant et aboutissants avaient été discuté il y a longtemps par l'ensemble des rollistes, mais pour lequel aucuns vrais textes n'avait été écrit. Le seul perso que j'ai créé est Erion, pour les besoins du scenario è_è

Pour résumer, et que vous puissiez comprendre x) :

Vesperae est le royaume où se situe l'histoire. C'est une terre principalement humaine, sur laquelle sont vénéré plusieurs dieux, comme Donblas, dieu de la justice. En 1218, soit environ 20 ans avant l'époque actuelle, le roi Roland III mourait et laissait le trone à son unique héritier, Roland IV.
Mais Roland III était un souverain oisif et paresseux, plus interessé par les banquets et les siestes que par les affaires du royaume. Ainsi, le reigne de Roland III avait beaucoup profité aux nobles de la cour, principalement ses Seigneurs de Guerre, qui avaient profité de cette inaction pour accroitre leurs autorités et leurs libertées vis à vis du pouvoir absolu.
A sa mort, c'est Roland IV qui hérite du trone de Vesperae, mais beaucoup n'ont plus confiance dans le Roi et se révèlent pessimistes quand aux capacités de Roland IV encore inexpérimenté.
C'est dans cet équilibre précaire que Pignoval, l'un des Seigneurs de Guerre de la dynastie Roland, choisi d'organiser un coup d'etat pour prendre le pouvoir.
Cet évènement tragique sera inscrit dans l'Histoire sous le nom de La Bataille des 4 Vallées, et sera à l'origine d'horreurs indélébiles, notament la tragédie de la famille Azunel et la destruction de Gathol à jamais réduit à l'état de ruine maudite.

Bonne lecture :')
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Veraxar
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MessageSujet: Re: J'savais pas trop où refourguer ça =x   J'savais pas trop où refourguer ça =x Icon_minitimeSam 15 Déc - 17:14

1_ A la gloire du Traitre.





_ A mort le Roi ! Vive Pignoval !

Le crie d'Erion fut repris par tous les soldats, ils en hurlant, attendant l'apparition de leur chef. Le jeune general contenplait ces milliers de lances et épées que l'on cognait sur les boucliers qui provoquaient une cacophonie assourdissante. Erion souria, admiratif. Qui pouvait leur resister ? qui pouvait briser cette volonté de fer, cette fureur guerrière qui les animait ?

C'est alors qu'il apparu enfin. A sa vue, les soldats l'acclamèrent et Erion se mit en retrait, laissant la parole à son leadeur, à leur leadeur à tous. Pignoval s'avança sur l'estrade en bois montée pour l'occasion, il fallut longtemps à la foule pour cesser de hurler de joie. Lorsque le silence fut enfin fait, le seigneur de guerre prit la parole. Sa voix était forte et fière, celà se reflettait sur son armée.


_ Mes frères ! Vous tous qui souffrez ! L'heure est venue de réclamer notre due !

A ces mots, la foule acclama une nouvelle fois Pignoval qui, d'un geste de la main, leur imposa le silence.

_ Roland III était un incapable paresseux et sans autorité, son fils sera-t'il meilleur souverain ?!

_ NON !
Hurlèrent les soldats, pleins d'entrain et d'energie.

Erion aussi hurlait, avec plus de force que la plupart des autres combattants. La dynastie des Roland était faible et inapte à reigner, il avait une foi totale en Pignoval. Lui c'était un meneur d'homme, un homme d'action, il savait ce qu'il y avait de mieux pour le royaume, il était le souverain dont Vesperae avait besoin. Erion aussi avait besoin de lui, la grandeur et le charisme qui émanait du seigneur de guerre lui donnait confiance, le rassurait, n'était-il pas comme un père pour lui ?
Oui, même si ils n'avaient aucuns liens de parenté, le jeune general, puisque c'était son rang, considérait son mentor comme son père, comme un héros.


_ Moi, moi je sais ce que vous voulez ! Ce dont Vesperae a besoin ! Il lui faut une poigne de fer, un homme juste, droit et courageux, sachant brandir l'épée au combat et tendre la main pour relever ce peuple qui a perdu foi en son dirigeant !

Pignoval du attendre quelques secondes, le temps que la foule redevienne silencieuse avant de reprendre, presque en criant.

_ Alors dites moi, mes frères ! Dites moi qui doit reigner sur ce royaume ?! Qui en a la force et la légitimité ?! Roland IV ou Pignoval ?!

Tel un seul homme, les milliers de soldats hurlèrent d'une même voix, brandissant leurs poings en l'air.

_ Pignoval ! A mort Roland IV ! Gloire à Pignoval ! Pignoval ! Pignoval !

Le seigneur de guerre leva les bras en fermant les yeux, savourant avec delectation les cries que ses hommes, son armée scandaient à l'unisson. Il tourna la tête vers le coin de l'estrade, là d'où Erion écoutait son discour. Celui-ci aussi avait le poing brandit, son fidèle général, d'une loyauté sans limite. Il aimait sa soumission, il aimait leur soumission à tous.
Puis il tourna la tête face à la foule.


_ Je jure sur mon honneur, mes frères, que l'an 1218 sera celui de la libération, celui de la chute des Roland !

La fin de son discour fut étouffé par un tonnerre fracassant d'acclamations. La foule hurlait le nom de son bienfaiteur comme si elle louait Donblas lui même.

_ Pignoval ! Pignoval ! Pignoval !

Erion hurlait lui aussi, galvanisé par le déchainement de cette puissance attisée par le discour de son maitre idolatré. Rien ne pouvait les arrêter, bientôt la couronne du Roi sera sur la tête de Pignoval, il en était certain.

Pour la liberté et la gloire. Pour la gloire de Pignoval.
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Veraxar
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MessageSujet: Re: J'savais pas trop où refourguer ça =x   J'savais pas trop où refourguer ça =x Icon_minitimeSam 15 Déc - 17:15

2_ L'honneur des Azunel.





Il était encore tôt, les rayons du soleil naissant n'arrivaient pas encore à traverser le toit végétale de la forêt. dans la pénombre, assis contre un arbre, Erion attendait.Le campement avait été dressé rapidement, les hommes étaient frais et motivés. Pour patienter, certains taillaient du bois ou éguisaient leurs armes.
L'impatience commençait à se faire sentir chez les soldats pressés d'en découdre. Mais les ordres de Pignoval avaient été claires, il fallait attendre son signale.

Erion admirait l'intelligence dont faisait preuve Pignoval, sa stratégie était parfaite. N'étant pas de taille contre le royaume entier, le seigneur de guerre avait élaboré un plan brillant : En prenant Gathol, la capitale économique située au centre du royaume et par laquelle convergaient toutes les marchandises, les terres de Roland IV seraient coupées en deux. Il sera ensuite beaucoup plus facile de prendre le sud et de lancer un assaut contre le palais.

Mais Gathol était bien défendue. La ville marchande, célèbre et prospère, était sous le commandement d'un seigneur de guerre puissant, courageux et d'une grande loyauté envers la dynastie Roland. Gunarion Azunel les aurait vaincu, ses miliciens sont bien entrainés et éprouvent pour leur chef un profond respect et une grande admiration, Pignoval le savait. Mais, là encore, le mentor d'Erion avait été brillant.

Le jeune general prit la gourde accrochée à sa ceinture et bu une gorgée. Malgré la proximité du fleuve Weane, tous les hommes avaient l'interdiction formelle de s'en approcher. Et pour cause : ce fleuve alimentant les réserves en eau de Gathol, Pignoval avait eu l'idée de l'empoisonner.
C'était là la clés de leur victoire prochaine, la population et la milice de la ville seraient trop faible et malade pour opposer une resistance, l'ardeur du seigneur Azunel n'y changera rien.

Un craquement de brindille attira l'attention d'Erion, les hommes saisirent leurs armes, sur le qui-vive. Il ne fallait pas qu'on les repère, l'attaque de Gathol devait être rapide et non-prévue, la suite des évènements en dépendait.
Il s'agissait d'un messager de Pignoval, le signal était donné. Erion se leva, verifiant l'attache de son foureau à sa ceinture et saisit son bouclier. Les soldats se regroupaient, tous étaient déjà prêt à partir, ils avaient hâte de combattre.Après un quart d'heure de marche, l'armée arriva à la lisière de la forêt, Gathol était en vue.

Erion était à la tête de ses hommes, contemplant la ville qui allait être la premiere à tomber pour un monde meilleur, pour la gloire de Pignoval. Puis, un voile noir couvrit ses yeux. Lorsqu'il retrouva la vue, il était au milieu de la ville en flamme, son épée maculée de sang. Il ne savait pas depuis combien de temps il était dans la mélé, les heures, les minutes et les secondes n'éxistaient plus. La stratégie de Pignoval fonctionnait parfaitement, la milice était trop malade pour opposer une vraie résistance, les soldats avançaient sans aucune difficulté, massacrant hommes, femmes et enfant, incendiant toutes les batisses en hurlant leur fureur guerrière.
Galvanisé par la victoire, Erion tailladait tout ceux qui croisaient sa route, qu'ils soient miliciens ou non. Gathol était en proie au chaos et, lorsqu'il n'y eu plus de miliciens pour leur tenir tête, les soldats rassasièrent leur soif de sang sur les civils encore vivants, rien ne devait subsister.
Alors qu'il plantait la bannière de Pignoval sur un amas de ruine, un soldat vint à la rencontre du général, son armure tachée de sang.


_ Sieur, le seigneur Azunel nous empèche d'entrer dans le manoir !

Le manoir de Gathol était le seul batiment qui n'avait pas été mis à sac. En arrivant sur les lieux, Erion ordonna à ce qu'on le laisse passer. Les soldats qui étaient aglutinés à quelques mètres des portes, piques et lances en avant s'écartèrent pour le laisser passer. Devant les portes de son manoir, entouré des corps de ses miliciens et des soldats de Pignoval, Gunarion Azunel maintenait ses attaquants en respect, son épée pointée devant lui se tourna vers Erion lorsque celui-ci s'avança.
Le jeune général eu un bref instant d'hésitation devant le seigneur de guerre. D'un age mûre, il n'en dégageait pas moin une force et un charisme incroyable, c'était un meneur, un battant et, malgré le poison qui coulait dans ses veines, il restait aussi dangereux que le fauve acculé. Sa magnifique armure fendue de part en part, son sang s'écoulant de maintes blessures, il fixait Erion avec un mélange de colère et de résignation, la respiration saccadée et le teint fievreux.

Après que les deux hommes se soient observé pendant quelques secondes, Erion prit la parole d'une voix ferme, ne voulant pas paraitre craintif devant ses hommes.


_ Arrêtes, Gunarion, ça ne sert plus à rien.

Le seigneur de guerre ne répondit pas, continuant de fixer le général en le pointant de son épée.

_ Il ne reste plus rien de ta ville, ils sont tous mort. Bientôt, Pignoval détronnera Roland IV et Vesperae retrouvera la foi en son leader.

A ces mots, le seigneur Azunel secoua la tête.

_ Tssk, alors c'est lui le traitre... Que vous a-t'il promis à tous pour que vous le suiviez dans sa folie ?

Erion répondit sur un ton plus sec, il avait une foi inébranlable en Pignoval.

_ Pignoval fera un meilleur souverain que tous tes Roland réunis. Avec lui à la tête du royaume, Vesperae et son peuple prosperera comme jamais il n'aurait été possible sous cette dynastie incapable.

Gunarion ria franchement.

_ C'est pour Vesperae et son peuple que vous combattez ? C'est pour le peuple que vous avez rasé cette ville et massacré des innocents ? Pignoval n'en a que faire du peuple ! C'est pour sa soif de pouvoir que vous tuez !

Le jeune général haussa le ton.

_ La destruction de Gathol était un mal necessaire ! Gunarion... Le pouvoir royale est affaiblit et Pignoval a des alliers. Les quatres fils de Bjorg, tes prôpre cousins se sont joint à lui ! Pause ton épée au sol et nous ne ferons aucun mal à ta femme et tes enfants.

Ce n'était pas entièrement par bonté qu'Erion proposait ce marché à Azunel, il était éffrayé par l'imposant seigneur de guerre et craignait de l'affronter.

_ Je te répondrai la même chose qu'à mes cousins : jamais je ne baffourai l'honneur de ma famille en trahissant le Roi ! Tu perds ton temps, mon pauvre ami, il faudra me tuer pour que je lache mon arme ! Quand à ma femme, elle est déjà loin d'ici avec mes enfants. La branche encore honorable de la famille Azunel survivra et je jure sur Donblas que ce sera un Azunel qui enverra ce traitre de Pignoval dans le néant !

Là dessus, Gunarion Azunel se redressa de toute sa hauteur, serrant fermement le pommeau de son épée malgré le poison qui engourdissait ses muscles et, l'espace d'un instant, on eu dit que c'était Donblas lui même qui brandissait son épée face à ses enemis. Erion recula d'un pas devant la redoutable splendeur de son adversaire. il eut, pendant un bref instant, la pensée de fuir et de laisser ses hommes achever le digne seigneur de guerre qui n'avait jamais aussi bien porté son nom. Mais il se ressaisit, il devait combattre ou l'histoire ne retiendrait de lui qu'un lache indigne du grand dessein de Pignoval.
Priant interieurement Willanjis pour que son heure ne soit pas encore arrivée, Erion leva son épée vers celle de Gunarion et avança de quelques pas avant de se mettre en garde, sous les yeux de l'assemblée moribonde.
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Veraxar
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MessageSujet: Re: J'savais pas trop où refourguer ça =x   J'savais pas trop où refourguer ça =x Icon_minitimeSam 15 Déc - 17:15

3_ Le pêché du vaincu.




A peine Erion eu-t'il levé son arme vers Gunarion que celui-ci chargea. Il ne dépassait le général "que" d'une tête et, pourtant, lorsqu'il se jeta l'épée en avant vers Erion, celui-ci cru que son adversaire était un titan. Il n'eu que le temps de lever son bouclier et, lorsque l'épée du seigneur de guerre heurta la plaque de metal, Erion trébucha de deux pas en arrière sous la force du coup.
Malgré la fatigue, les blessures et le poison, Gunarion Azunel restait un guerrier d'un talent et d'une férocité incroyable que l'energie du désespoir décuplait.
Erion para un second coup grâce à son bouclier, chancelant une nouvelle fois sous la puissance de l'impacte, combien de coup pourra-t'il encaisser avant que son écu de metal ne se brise ? Il tenta une contre-attaque, faisant décrire à sa lame un demi-cercle devant lui pour faire reculer Gunarion, mais le seigneur de guerre s'était déjà remis en position défensive et dévia l'épée d'Erion avec rapidité, contre-attaquant immédiatement. Avec surprise, le jeune général n'eut d'autre choix que de se proteger de son bouclier et flancha encore une fois lorsqu'il encaissa le coup, Gunarion était trop rapide.
Cette fois, Erion ne tenta pas de porter un coup à son puissant adversaire, il resta caché derrière son bouclier, paralysé par la peur. Gunarion était rapide, puissant et d'une ardeur sans pareil. Malgré tous ses handicapes, le seigneur de guerre dominait totalement le duel.
C'est alors que, tandis que la lame de l'antique épée de la famille Azunel, que le Roi Roland 1er lui-même avait offert à Gunarion premier du nom, le frappait, une nouvelle fois, avec toute la force de son possésseur, un craquement se fit entendre. Erion fut projeté en arrière, tombant lourdement au sol, son bouclier fracassé. Il eut le reflexe de roulé sur le coté, juste à temps pour éviter l'épée du seigneur de guerre qui heurta violement le sol, y imprimant la force de son impacte. Il se releva rapidement et faillit perdre l'équilibre lorsqu'il dévia maladroitement le nouveau coup que lui portait déjà son adversaire. Il se débarassa rapidement de son bouclier maintenant inutilisable et se décala sur le coté pour éviter la frappe verticale de son assaillant.

Les soldats, eux, étaient absorbés par le combat, leur apréhension était palpable. Ce n'était pas seulement le combat de deux hommes, c'était les deux camps, les deux idéaux qui s'affrontaient dans ce duel. Leur fureur guerrière était retombée à mesure que le seigneur Gunarion Azunel leur hôtait à tous le sentiment de toute puissance qui les avait animé depuis qu'ils avaient rejoint Pignoval.
Erion aussi en avait consciance, il devait remporter ce combat à la loyal ou ce ne serait pas seulement lui qui subirait le déshonneur, mais aussi ses hommes, leurs alliers, Pignoval et leurs idéaux eux-même qui en patiraient.

La respiration saccadée, le général esquivait tant bien que mal les attaques de Gunarion mais la fatigue commençait à l'assaillire, tandis que le seigneur de guerre paraissait infatigable, invincible. Malgré la brulure de ses muscles rongés par le poison, les coups de Gunarion restaient d'une force prodigieuse et, malgré sa respiration sifflante et la sueur qui perlait de son front fievreux, il n'en restait pas moin impressionant, grandiose.
Azunel leva son épée et l'abattit vers Erion. Celui-ci serra son épée de toute ses forces et plaça le plat de la lame sur la trajectoire de celle du seigneur de guerre. Lorsque les deux épées s'entre-choquèrent, Erion plia un genoux et un crie de douleur mélé à la surprise s'échappa de ses lèvres. Le choc lui avait violement élancé l'épaule. Il allait être vaincue, il en était certain.
Alors, avec la rage mélée au desespoir, il se releva en criant et tenta une derniere fois de porter un coup à son adversaire. Le blesser, juste le blesser, rien qu'une fois et il mourrait au moin en ayant une maigre satisfaction. Il n'éssayait même pas de se défendre, il se jeta contre le seigneur de guerre, l'épée levée, esperant que Gunarion saisisse l'occasion pour l'empaler et se retrouve ainsi sans moyens de parer son ultime frappe. Mais lorsque la lame s'abattit vers le seigneur de guerre, celui-ci se contenta de se décaler sur le coté et, Erion emporté dans son élan, saisissa le poignet du général de sa main gantée et le serra violement, l'obligeant à lacher son épée.
Hurlant de douleur, Erion tenta de se débattre, mais Gunarion lui tordi le bras de manière à l'immobiliser et le fit tomber à genoux, passant sa lame sous sa gorge, offrant à tous les soldats la vue de leur général vaincu et humilié. Malgré le poison, la fatigue et les blessures, Gunarion Azunel avait gagné.

La respiration saccadée, le teint blafard et le bras tremblant, il regardait tous les soldats, les faisant baisser les yeux.


_ Est-ce tout ? Quelqu'un d'autre veut éssayer de m' achever ? Quelqu'un veut-il laver l'honneur de son général ? de ses camarades ?

Un silence lourd de sens répondit à ses questions. Déjà, certains soldats encochaient leurs flèches, mais personne n'osait tirer, le seigneur de guerre vainqueur qui avait la vie de leur général entre ses mains.

_ Tssk, vous êtes des laches, tous. Voila ce que vous avez choisit : la voie du déshonneur et de la trahison ! Aucune gloire ne vous attend du coté de Pignoval, l'histoire ne retiendra de vous que des traitres, des misérables. Aujourd'hui, c'est votre général, demain ce sera Pignoval lui même qui sera à terre devant son enemi ! Tuez moi maintenant ! Dans ma mort, je garderai mon honneur et celui de mon sang, je garderai ce que vous avez tous perdu en succombant aux mensonges de Pignoval !

Une dizaine de soldats visaient maintenant le seigneur de guerre, mais aucuns n'osaient tirer. Le fait que Gunarion retenait leur général n'expliquait qu'en partie cette hésitation. Lequel de ces guerriers allait-il tirer ? Lequel de ces guerriers allait-il tuer cet homme, non, ce héros si majestueux et charismatique ?
Voyant leur hésitation, le seigneur de guerre jeta un regard dédaigneux à son adversaire vaincue.


_ Tssk, malgré tout, j'ai pitié de toi, chien de Pignoval. Retournes auprès de ton maitre, tu ne mérites même pas que je te tue.

Retirant la lame de sous la gorge d'Erion, le chevalier victorieux le poussa en avant d'un coup de pied et, levant son épée vers le ciel, hurla ses dernières paroles, tandis que les flèches décochées par les soldats transperçaient sa chaire.

_ Pour Azunel ! Pour le Roi !

Alors enfin, le corp sans vie du chevalier s'écroula sur le sol, sa main serrant toujours son épée. Gunarion Azunel, seigneur de guerre et dirigeant de Gathol était mort.
Aucuns cries de joix ne s'éleva de l'armée moribonde, malgré la destruction de Gathol, conformement à la stratégie de Pignoval, tous avaient le sentiment que la victoire n'était pas de leur coté.

Erion se releva, massant son épaule élancée. Il garda les yeux clos, n'osant pas regarder ses hommes. Il voulu hurler, pleurer et bruler le corp de celui qui l'avait humilier, qui lui avait fait perdre la face devant tous, mais il ne pouvait pas, il n'y arrivait pas. Rouvrant enfin les yeux, il fixa les soldats qui détournèrent le regard. Pendant plusieurs secondes, un silence pesant écrasa l'assemblée, puis Erion se retourna, enjamba le corp du noble guerrier et poussa les portes du manoir.

Il avança de quelques pas dans la batisse, la tête baissée. Il ne saisissait pas encore ce qu'il venait de se passer, il n'arrivait pas à le croire. Pourtant, tout était très simple : Ils avait attaqué Gathol, la ville avait été rasé, ses habitants tués et Gunarion Azunel était mort. Tout s'était déroulé comme prévu, la stratégie de Pignoval était une réussite, oui, ils avaient gagné. Alors pourquoi était-il comme ça ? Pourquoi avait-il honte ? Pourquoi Gunarion l'avait-il humilié avant de mourir en héros ?! Pourquoi ?!
Lorsqu'il releva la tête, la colère déformait ses traits. Mais, très vite, elle fit place à la surprise. Dans le hall, à quelques mètres de lui, se tenait une femme. Elle avait l'air plus vieille que lui, d'une dizaine d'année environ. Elle se tenait droite et le regardait dans ciller. Il ne fallut qu'un temps à Erion pour la reconnaitre : Miriame Azunel ne s'était pas enfuie avec ses enfants.
Il s'approcha d'avantage, il remarqua qu'elle avait les larmes aux yeux, des yeux si fiers, si nobles. Elle parla la premiere, d'une vois qui ne tremblait pas.

_ Gunarion est mort, vous l'avez tué... Vous les avez tous tué...

Erion répondit d'une voix calme, mais son regard trahissait sa colère.

_ Pourquoi ne pas avoir fuit avec vos enfants ?

_ Mon époux est mort, je n'ai plus rien à faire en cette vie, je n'aspire plus qu'à le rejoindre dans la demeure de Vanilius, aux cotés de nos ancêtres...

La fureur d'Erion venait de trouver une cible sur laquelle se soulager. Gunarion avait eu sa vie entre ses mains et avait choisit de le laisser vivre dans l'humiliation, Erion avait désormais la vie de sa femme entre les siennes, il allait lui faire payer.

_ N'oubliez pas de dire à vos ancêtres qu'ils seront bientôt rejoint par tous les fidèles du Roi et par Roland IV lui même.

La dessus, Miriame le toisa du regard et répondit lui froidement, aucune peur ne trahissant son regard.

_ Je leur dirai comment vous venez de vivre aujourd'hui le prélude de l'humiliation qui accompagnera bientôt votre chute, à vous et Pignoval... Sauf que pour lui, aucune pitié ne retiendra le bras de son bourreau.

A peine eu-t'elle finit sa phrase qu'Erion la gifla avec fureur, la faisant tomber sur le sol marbré. Puis, sans lui laisser le temps de se relever, il l'attrapa par les cheveux et la traina nonchalement vers l'un des bancs de velour posés contre les murs du hall. Sa voix était maintenant furieuse, comme animée par une cruautée et une perversité démoniaque.

_ N'ai crainte, je te renverrai auprès de ton époux. Mais avant, j'ai un message à lui faire transmettre, retiens-le bien !

La tenant toujours fermement par les cheveux, il la forca à s'assoir sur le banc et, d'une main, arracha une partie du tissus de sa robe. La peur se lisait, à présent, dans le regard de la veuve, elle voulu hurler, mais son agresseur la gifla une nouvelle fois. Il allait la souiller avant de la tuer, guidé par la fureur et la vengeance, il allait souiller la noblesse de ces Azunel qui avaient osé l'humilier, lui, Erion, général de Pignoval.

Tandis qu'il goutait avec arrogance au fruit de son pêché, un fil fut coupé dans la grande toile de l'univers. Tandis qu'il goutait au fruit de son pêché, Erion venait de sceller son destin.
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Veraxar
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MessageSujet: Re: J'savais pas trop où refourguer ça =x   J'savais pas trop où refourguer ça =x Icon_minitimeSam 15 Déc - 17:16

4_ Au crepuscule de la victoire.





Erion regardait la vallée qui s'étandait devant lui, l'herbe ondulait sous le vent au même rythme que les fanions et les drapeaux. L'armée de Pignoval avançait rapidement, portée par la brise matinale. Devant le général, à l'est, on pouvait voir la citée de Proncilia, la capitale du royaume.

L'eau avait coulé sous les ponts depuis la destruction de Gathol, aucuns des soldats qui y avaient participé n'avaient parlé de ce qu'il s'y était passé, la honte poussant au mutisme. Personne ne se souviendrait de l'honneur des Azunel et de l'humiliation qu'ils leur avait infligé ce jour là. On ne se souviendrait que de la victoire des hommes de Pignoval à Gathol menés par l'un de ses généraux, rien de plus.
Mais Erion n'était pas tranquille. Il n'arrivait pas à retrouver l'ardeur qui l'animait lorsqu'il levait le poing pour la gloire de Pignoval. Pourtant, tout se déroulait bien. Une fois Gathol rasée, le royaume fut coupé en deux et la conquête du sud avait pu commencer. Les petits villages tels que Sonak, Saphan et Ibrin n'opposèrent aucune résistance et Pignoval avait convaincu Abheleim de s'allier à lui.
Tout se passait bien, seul Proncilia resistait encore mais, assiégée et coupée du reste du royaume, elle ne tiendrait plus très longtemps. Pourtant, Erion n'en était pas heureux, quelque chose gachait sa joix. Pas son humiliation, non, il avait le sentiment que quelque chose lui serrait les entrailles, quelque chose de plus profond, de plus dramatique.

Il fut sortit de ses pensées lugubres par un soldat qui vint vers lui.


_ Général, tout est prêt, nous n'attendons plus que votre signale.

Cela faisait trop longtemps que Proncilia resistait à Pignoval, il fallait qu'elle tombe au plus vite, avant que le renfort des troupes royales ne lui vienne en aide. Pignoval en avait conscience et il avait mis en place une attaque par l'ouest. Erion était confiant sur l'issu de la bataille. Aujourd'hui, Proncilia, la citée du Roi et de la magie allait tomber.

_ Très bien. Ce soir, nous dinerons à la taverne de Proncilia, si elle est encore debout.

L'armée s'avança alors, accompagnée du tonnerre retentissant des crissements d'armures et des armes qui s'entrechoquent. Devant elle, à une vingtaine de mètre, les hommes de Proncilia se tenaient prêt. Leur tension était palpable et cela renforça le moral des troupes de Pignoval. Puis, la marche devint plus rapides, les pas plus espacés. Bientôt, ce n'était plus une marche mais une course. L'espace qui séparait les deux titans de fer et d'acier se réduisait à vue d'oeil. Puis, dans un hurlement bestial, ce fut le choc.

Noyé dans cette marée d'un gris scintillant, Erion se laissa porté par la violence du courant. Il ne pensait plus à rien, seul son épée comptait. Les soldats de Proncilia flechissaient sous la rage impétueuse qui les submergeait, lentement mais sûrement; ils reculaient à mesure que leurs pertes s'alourdissaient. Le siège les avait fatigué et avait miné leur moral, les troupes de Pignoval, elles, étaient plus fraiches et pleines de vigueur, la victoire était assurée. Le dernier bastion resistant de tout le sud du royaume allait être écrasé et ils pourront étendre leur conquête au nord, parachevant ce fabuleux dessein par le siège du palais. Oui, bientôt ils auront gagné, bientôt Roland IV sera décapité par Pignoval lui même et il prendra sa place sur le trone, pour le bonheur de tous. Erion jubilait, galvanisé par l'odeur du sang qui brillait sous les rayons naissant du soleil. Sa victoire se levait avec l'aube.

Quand soudain, le temps se figea. Non, il n'était pas figé, mais plus personne ne bougeait, même le vent avait cessé de souffler, créant une atmosphère écrasante. Un silence totale engloutissait le champs de bataille, si bien qu'Erion cru être devenu sourd. Alors, lentement, le silence devint sifflement. Il s'emplifiait de plus en plus rapidement maintenant, au point de devenir assourdissant. Erion plaqua ses mains contre ses oreilles, sans comprendre ce qu'il se passait. Puis, levant le regard vers le ciel, cherchant l'explication de ce phenomen, il fut éblouit par une lumière d'un blanc immaculé, elle absorbait tout, si bien que le général ne pouvait plus distinguer les hommes qui se tenaient pourtant à quelques centimètres de lui. Il se rendit compte que ses jambes tremblait, non, c'était le sol, le sol tremblait sous ses pieds, de plus en plus violement. Il voulu retirer les mains de ses oreilles pour garder l'équilibre en s'aidant de ses bras mais le sifflement était maintenant si fort que ses timpans menaçaient d'éclater. Il ne comprenait pas, il ne saisissait pas ce qu'il se passait, était-ce la réalité qu'il vivait ? Il n'arrivait pas à mettre les idées en ordre dans sa tête, il était comme un nouveau-né, incapable d'analyser une situation, son esprit était aussi vide que le pâle néant qui l'entourait. Puis soudain, il y eu un déchirement dans l'air. Un bruit assourdissant, comme une explosion, fit vasciller Erion qui hurla de douleur, mais il n'entendit aucuns sons sortir de sa bouche, tout ce qui n'était pas né de cette apocalypse était insignifiant, engloutit, annihilé.

Erion ne ferma pas les yeux, paralysé par la terreur et l'incompréhension, il garda le regard fixé vers le ciel, regardant sans rien voir, sans voir l'aube, l'aube de ce qui devait être sa victoire.

Son prôpre crépuscule.
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